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Un titre pompeux pour cette introduction aux techniques d’entretien et drainages des sentiers, prodiguée par deux techniciens du service rando du Conseil Général, responsables de tout le réseau de sentiers du département des Alpes Maritimes. Mais ces deux heures passées un lundi après-midi sur les hauteurs de St Martin du Var pour une première rencontre de travail concret avec le CG06 le valaient bien !

Comme déjà évoqué plusieurs fois, l’année 2008 est considérée comme expérimentale pour l’initiative eco-sentiers, et trois axes de travail ont été retenus en partenariat avec le CG06 :

  • des entretiens légers mais réguliers des systèmes de drainage des eaux de ruissellement (sorties d’eaux) sur certains itinéraires déterminés (1 à 2 sur les zones littoral, moyen pays, haut pays),
  • des aménagements légers destinés à protéger les sentiers de diverses dégradations (par exemple des systèmes « anti-coupes »),
  • une surveillance et une expertise sur le balisage spécifique VTT.

Cette première rencontre sur le terrain était donc l’occasion pour David et moi-même (les seuls à pouvoir se libérer ce jour là) à la fois d’acquérir quelques notions élémentaires sur les méthodes de conception des sentiers de notre département et les systèmes de drainages efficaces et durables, mais aussi de présenter notre initiative et notre ambition et comment nous comptons progressivement faire passer le message aux pratiquants concernant le respect, l’entretien la sauvegarde de leur terrain de jeu.

L’échange avec ces deux hommes de terrain, passionnés par leur métier, et par ailleurs aussi amateurs de VTT, était donc particulièrement enrichissant, et nous avons très rapidement compris que nos intérêts respectifs convergeaient bien dans la même direction.

Une proposition est d’ailleurs lancée pour une prochaine rencontre, à l’occasion d’un futur chantier d’entretien du CG06 sur un sentier fréquenté par les vététistes, en y organisant une rando de groupe, avec la possibilité de discuter des différentes techniques d’entretien et de réparation, et d’échanger avec les ouvriers en pleine action sur le terrain. Une façon originale de prendre conscience des efforts investis pour la préservation de ce patrimoine.

Durant la descente pédestre de ce très beau sentier (et pourtant jamais roulé !) nous avons abordé plusieurs thèmes techniques détaillés sur la page suivante.

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7 réponses à : « L’art du sentier : formation par le service rando du CG06 »

  1. Le balisage spécifique VTT des uns, ça me fait toujours un peu peur dans la mesure ou ça peut devenir les seuls chemins autorisés aux VTT pour d’autres.

    Faudra être très vigilant et ne pas scier notre propre branche.

  2. C’est vrai, mais d’un autre coté, cela participe à une politique de la région en faveur du développement des activités nature où le VTT a une part importante, avec des circuits balisés et référencés, et on ne peut pas s’en plaindre.
    Notre tâche (et donc notre vigilance) est évidemment de bien signifier aux gestionnaires qu’en aucun cas la pratique ne peut se restreindre qu’à ces seuls circuits, et que gérer ne passe pas forcément par « restreindre ».

  3. Salut
    J’essaye d’entretenir les sentiers sur lesquels je roule.
    Notamment un bois à coté de chez moi qui n’est pas entretenu depuis des années.
    Mais je fais cela au feeling et ce n’est pas toujours évident.
    Je me contente du minimum, c’est à dire dégager les arbres morts et rafraîchir certaines zones.
    Cela fait mal au coeur de voir un aussi joli bois non entretenu.
    De plus, il est la proie idéale des flammes

  4. salut,
    toutes ces actions sont intéressantes et de nature à développer une image posiitive de notre pratique sportive
    etre acteur sur le terrain, le faire savoir pour en retirer bénéfice et respectabilité
    on a tous, sur nos terrains de jeu des zones un peu « massacrées » par des usages abusifs tant en moto qu’ en VTT
    comment avoir la garantie que reconquérir le paysage et le tracé par des procédés anti-coupe sera cautionné, voire meme compris de tous les usagers ?le tracé convenant à l’ un n’ est pas celui convenant à l’ autre !
    sous couvert de bonne action, n’ y a t-il pas une forme d’appropriation des lieux par nous autres VTTistes ?par nos choix de tracé n’ érigons nous pas des interdits à d’ autres usagers ?

  5. @phil : Précisément, notre charte et notre action vise à faire respecter par tous le tracé « original » du sentier. Les coupes ne sont d’ailleurs pas créées par les seuls vététistes, de plus en plus de marcheurs sportifs n’hésitent pas à couper, cassant ainsi le tracé originel.

    Cautionnés ? Compris ? C’est tout le travail de longue haleine qui se déroule devant nous. Nous le savons en suivant certaines réactions très… « jeunes » sur des forums de freeriders, que nous passons pour des empêcheurs de tourner en rond, alors que nous tentons précisément d’établir les bases d’un mouvement qui défendra un partage équilibré des espaces naturels entre vététistes et autres usagers. Et il n’est évidemment pas question de « s’approprier » quoi que ce soit. Même si dans certains cas particuliers, une séparation marcheurs – vététistes est souhaitable, la majorité des sentiers que nous empruntons doit surtout rester accessible à TOUS !

    Enfin l’entretien d’un sentier est évidemment au bénéfice de tous. Nous ne parlons pas pour l’instant d’aménagements destinés à « durcir » ou « faciliter » les passage des vélos.

  6. Lorsque je me promène en montagne un sentiment de sacré m’habite. Chaque pierre déplacée, chaque pigne écrasée, chaque brin d’herbe piétiné me semble un sacrilège. Je n’ai pas le droit d’être là. Seul le silence naturel de la faune et du vent dans les arbres, seul le vieil arbre mort, seul le petit ruisseau d’eau vive sont chez eux. Je suis l’intrus qui dérange rien que par sa présence. J’ai beau me faire tout petit, discrèt et silencieux, je me trouve indigne d’appartenir à la nature. Ce mot galvaudé, ce concept méprisé par l’activité humaine, cette idée même me déshonnore.
    Alors que penser de ceux qui regardent avant tout leur roue avant ?

  7. « on a tous, sur nos terrains de jeu des zones un peu “massacrées” par des usages abusifs tant en moto qu’ en VTT »
    « J’ai beau me faire tout petit, discret et silencieux, je me trouve indigne d’appartenir à la nature. Ce mot galvaudé, ce concept méprisé par l’activité humaine, cette idée même me déshonore.
    Alors que penser de ceux qui regardent avant tout leur roue avant ? »
    ——
    J’en pense que l’usage de véhicules à moteur sur sentier est interdit – à juste titre – par la loi, plus précisemment interdiction générale des moteurs en dehors des routes ouvertes à la circulation publique ….
    et que la pratique déviante du VTT style « descente à fond la caisse » dessert malheureusement les pratiquants de ce merveilleux sport de pleine nature, qui reste sans aucune empreinte négative sur l’environnement, si chacun en respecte l’éthique : combien de fois ai je rencontré biches et autre animaux sauvages, aucun problème de « cohabitation » avec piétons , chevaux … si on maitrise son comportement ( c’est plutôt les clébards des piétons qui sont un cauchemar) ,aucun dégât du sol si on s’en donne la peine de faire comme il faut … etc

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