CG06 : le temps des propositions
Suite à notre dernière réunion, une nouvelle rencontre avec le Conseil Général 06 était programmée le 22 décembre 2008 pour discuter des avancements sur les différentes actions listées.
L’agenda de cette réunion était le suivant :
- Association eco-sentiers
- La charte pour les organisateurs
- Premiers retours Valmasque/Brague
- Flyer eco-sentiers
- Parcours recommandés
- Point d’information VTT
En voici le compte-rendu.
L’association eco-sentiers
Les statuts sont déposés avec : Pierre : Président, David : Président adjoint, Gilles : Secrétaire, Susie : Trésorière.
Le site Web et le blog ont fusionné.
Les chartes ont été mises à jour.
La charte pour les organisateurs
Aujourd’hui la charte eco-sentiers est reprise par des clubs majeurs du 06 (organisateurs du 1001 Enduro Tour) et l’UCC.
Dans un premier temps il s’agit d’une volonté commune d’appliquer la charte et de prendre en compte ses différents aspects au niveau de l’organisation, des participants, et de les intégrer au règlement. La plupart des organisateurs sont déjà sensibilisés à l’aspect environnemental de leurs événements et sont prêts à montrer leur engagement, mettant en place différentes initiatives en accord avec la charte.
S’il est question ici d’une volonté d’application de la charte, la question de labelisation ou certification est évidemment à l’étude. Si seule une certification donnerait un véritable crédit officiel à cette action, elle nécessiterait aussi un ensemble d’obligations, de contrôles, de la part des organisateurs et de notre association que nous ne pourrions pas fournir actuellement.
Pour le Conseil Général, le respect de la charte lors d’événements VTT pourrait être un critère d’autorisation sur les parcs. Il pourrait aussi offrir son support à la définition des tracés et vérifier l’efficacité des initiatives après l’événement.
Premiers retours Valmasque/Brague
Après l’information sur la restriction d’accès des PND (cf : premier CR), la période estivale a permis de récupérer de nombreux avis via les forums ou sur le terrain.
Ces retours concernent essentiellement des passionnés, ou pratiquants qui considèrent le VTT comme un loisir à part entière. Cela n’est donc qu’une partie de la population VTT, car il en existe une autre, très nombreuse, individuelle, comprenant les sportifs de Sophia Antipolis (en semaine) ainsi que les familles et les jeunes (le week-end).
Les raisons évoquées pour cette restriction sont apparues comme injustes, injustifiées et donc incompréhensibles pour la majorité.
- Injustes car il s’agit d’une pénalisation générale de l’activité pour un comportement minoritaire non représentatif. Injustes car ceux qui respecteront ces restrictions sont ces mêmes pratiquants aptes à respecter des règles élémentaires (de savoir vivre, de respect de l’environnement…). Pratiquants qui devraient logiquement ne pas avoir à subir ces restrictions.
- Ces raisons paraissent aussi injustifiées car les problèmes évoqués n’ont pas été constatés sur le terrain par les pratiquants.
- L’aspect légal, le droit d’interdire, en se basant sur le code rural qui ne reconnait le vélo qu’en tant que véhicule (utilitaire à l’époque) pose aussi problème, car il est inadapté au vélo nature tel que pratiqué aujourd’hui. Les contraventions VTT sont d’ailleurs majoritairement caduques par vice de forme.
- De manière plus générale, toute mesure qui ne peut être comprise ne sera pas respectée et risque d’avoir l’effet inverse de celui souhaité (refus de dialogue avec les gardes, agressivité, comportement de hors-la-loi…).
En parallèle, l’utilisation du vélo est plébiscitée par le gouvernement sur de nombreux points, dont l’écologie et la santé. Le vélo devient un commerce très important, avec une utilisation qui débute généralement sur route et piste, et qui entraine naturellement le pratiquant vers un aspect loisir et donc sur les sentiers.
Pour finir, au vu des réactions estivales, il était important d’évoquer brièvement « les balcons du Mercantour ». Un effet « commercial » sur l’environnement, et donc un besoin de définir l’accessibilité des loisirs verts sous un angle environnemental, avant que d’autres intérêts en soient la base.
Pour le Conseil Général, la réglementation sur les PND est toujours moins restrictive que le code rural et le but premier reste de permettre l’accessibilité aux VTT. Mais cette accessibilité doit être définie de façon durable pour l’environnement et permettre une cohabitation harmonieuse avec les autres pratiques.
Le sentier VTT autorisé de la Valmasque n’a pas eu un grand succès avec autant de vélos sur les autres sentiers que de piétons sur le circuit VTT. Sur la Brague, en pratique, il y a visiblement les mêmes retours que ceux évoqués précédemment : besoin de comprendre, parfois refus de dialogue, manque d’information, manque d’intérêt, et surtout un comportement très humain !
Solutions
Pour eco-sentiers, plusieurs solutions sont envisageables :
- Pour les passionnés (souvent présents sur internet) et les clubs : Diffusion et communication des chartes, adhésion pour les organisateurs et éducation en club.
- Pour les individuels :
- multiplier les points d’information et d’apprentissage
- mettre en place un balisage informatif
- agir sur le comportement irrespectueux plutôt qu’à travers une interdiction globale (mais cela reste très subjectif)
- faire des partenariats avec de grandes enseignes (hypermarchés, magasins de sport…) car elles vendent la majorité des VTT de la région aux pratiquants individuels.
Cette discussion amène aussi à l’aspect préservation du terrain. Dans les différents retours, l’extension du stade ainsi que l’extension de la SPA paraissent incompatibles avec cette idée de préservation, mais ce sont en fait deux enclaves qui ne font originalement pas partie du PND.
En pratique, il existe de vieux parcours VTT qui comprennent des coupes aujourd’hui très dégradées, de même certaines zones des parcs sont globalement abimées (bords de Brague par exemple) et d’autres hébergent une biodiversité endémique ou à protéger.
Il est vrai que certains sentiers connus, et surtout les coupes qui y ont été ouvertes depuis quelques années devraient être fermés, le temps de les réhabiliter et de mettre en place un moyen durable de les préserver. Ce type de chantier pourrait faire partie des prochains projets de réhabilitation eco-sentiers.
Quant aux autres aspects, il s’agit d’un problème beaucoup plus global sur la simple présence de l’homme, et pour lesquels le VTT n’a pas plus d’impact que les piétons.
Le message d’eco-sentiers a beaucoup évolué depuis ses débuts, c’est maintenant évident. Je me sens vraiment plus proche de ce discours réaliste que des précédents billets – qui me paraissaient « hypocrites », dans le sens où personne n’était dupe.
On cherche là un juste milieu entre la remise en question des idées reçues sur le vélo, l’expression du sentiment d’injustice envers les cyclistes, la volonté de donner une influence positive sur la mission du conseil général, et le côté « IMBA à la française » du départ.
Merci à toute l’équipe.
Un message n’a de poids que s’il s’appuie sur des actes. Au début il n’y avait que le discours, aujourd’hui, la concrétisation se met doucement en place.
Merci pour ton message Serge, et pour la réhab’ du parcours Brague, tu seras le premier à être sonné 😉
Ce compte rendu est tres encourageant.
Les solutions envisagees sont beaucoup plus realistes que les ateliers VTT et le certificat.
Apres une 1ere approche ou on elabore toujours un peu dans le vague, on atteint le concret. Je suis partant pour rehabiliter des sentiers dans la Valmasque, et encore plus motive par le parc de la Brague, plus interessant et plus ravage.
On est sur le bon chemin, faut continuer !
Je trouve aussi tout ca bien plus concret que je ne l’avais imagine au depart, et c’est une TRES bonne nouvelle. Notre petit groupe de bikers se tient a votre dispo pour participer a ces rehabilitations. Vraiment bravo a toute l’equipe pour cette avancee majeure.
Je me joins aussi a vous pour participer a cette rehabilitation. Merci pour toutes les actions constructives d’Eco Sentier.
Merci a toute l’equipe et vive le VTT
Je suivre le Brague sur mon VTT pour une kilometre temps en temps pour aller au bulot a Sophia. Recement mes enfants etait la et une police de foret les a dit que ces interdit pour les VTT et il y a une peve de 140. Est ce que jai le droit de suivre le Brague sur mon VTT?
@Charles,
D’après l’actuel reglement du CG06, le sentier Brague est interdit aux VTT.
Si la Brague doit effectivement être protégée et aménagée (les VTT ne sont pas meme pas vraiment en cause), ton exemple représente le problème lié à une interdiction globale et sans distinction 🙁
Une famille se balladant en velo sur les sentiers existants, c’est pour ce type d’accès que nous travaillons aussi avec le conseil général.