FAQ

La Foire Aux Questions regroupe les nombreuses interrogations déjà évoquées dans nos échanges avec les pratiquants depuis le démarrage du projet eco-sentiers.

Nous tâchons de rédiger une réponse claire et concise pour chacune d’entre elles afin de légitimer la solidité de notre action d’un côté, et de cadrer au mieux notre initiative et son évolution de l’autre.

Pourquoi cantonner eco-sentiers aux Alpes-Maritimes alors que la cause des sentiers n’a pas de frontières ?

C’est un projet d’envergure que nous démarrons avec des moyens modestes mais une grande motivation.

Notre ambition est dans un premier temps de « réussir » des actions concrètes, et au moins un « chantier » dès 2008, dans une région que nous connaissons bien, avec des acteurs (clubs, collectivités, institutions, commerces…) que nous connaissons bien, et avec des pratiquants motivés que nous connaissons aussi pour la plupart.

C’est en quelque sorte une phase « pilote », qui nous permettra de valider nos idées, nos contacts et nos actions, de les enrichir avec la participation de tous, et nous l’espérons, de multiplier les chantiers et de pérenniser la démarche pour les années à venir.

Dans le même temps, nous échangeons de plus en plus avec d’autres pratiquants et d’autres associations, sur tout le territoire qui sont confrontés aux mêmes problèmes et aux mêmes interrogations. Si l’initiative débouche et se renforce, alors l’extension nationale sera incontournable.

Toujours le vélo de montagne, mais qu’en est-il des vététistes de la plaine ?

Montagne versus plaine ? Eh bien comme on commence local dans un premier temps, on s’intéresse aux Alpes-Maritimes où comme vous savez tous, la plaine n’existe pas 😉 Et c’est aussi là que les problèmes d’érosion et d’entretien des sentiers sont parmi les plus cruciaux. Maintenant vous avez tout à fait raison, l’initiative concerne tous les sentiers et donc tous terrains !

Vous parlez de la FFRP, ne craignez-vous pas qu’elle veuille prendre le contrôle et valider toutes vos actions ?

Le travail de fond consiste à se rapprocher et faire du lobbying auprès des différents groupes ou fédérations d’usagers, FFRP en tête.

Nous sommes très jeunes en tant qu’utilisateurs des espaces de montagne, face aux randonneurs de tout poil, et notre utilisation un peu « décalée » des sentiers a de quoi surprendre, voire irriter les anciens. Etant donné que notre fédération de tutelle, par ignorance ou simplement manque d’intérêt, n’a jamais fait ce travail pédagogique, à la fois vers les vététistes et vers les autres fédérations de pratiquants, il reste donc tout à faire.

La FFRP étant à ce jour la fédération d’usagers la plus impliquée dans l’entretien des sentiers (les GR), il est naturel de coordonner nos futures actions avec elle, et dans le même temps renouveler l’image faussée qu’elle peut avoir des vététistes en (ré)expliquant en quoi consiste notre discipline, quel est notre impact, quelles sont nos responsabilités, et comment accorder harmonieusement cette pratique avec celle, beaucoup plus ancienne, de la randonnée pédestre.

Dans tous les cas nos initiatives et chantiers seront toujours entrepris dans l’intérêt des vététistes et des sentiers qu’ils fréquentent.

Vous citez souvent l’IMBA, ne craignez-vous pas une « Américanisation » excessive de vos actions et de la réglementation qui va avec ?

L’IMBA a été fondée en 1988 (!) par des Californiens, à une époque on l’on commençait déjà à interdire l’accès de certains sentiers aux vététistes. Avec d’autres pays (Canada, Royaume Uni, Italie…) ses membres ont depuis amassé une expérience considérable en matière de gestion des sentiers, de relation avec les autres usagers, et d’amélioration de l’image du Mountain Bike en général. On ne peut décemment pas ignorer un tel capital de connaissances et d’expérience. Mais il faut absolument l’adapter à nos spécificités et nos contraintes locales, il ne s’agit donc pas d’appliquer à la lettre tous les principes évoqués, seulement de s’en inspirer.

Vous citez Mountain Riders et on pourrait évoquer des dizaines d’autres initiatives environnementales. Comment s’y retrouver ?

Le VTT est un sport majoritairement individuel, il ne suscite pas naturellement les démarches collectives. La cause environnementale mobilise de nombreux vététistes en France mais n’est actuellement pas fédérée. Bien que le projet eco-sentiers ne concerne au départ que le département des Alpes-Maritimes, il a vocation à recenser toutes les initiatives et, si les différents acteurs y trouvent un intérêt, à les mettre en réseau.

Le projet eco-sentiers ne revendique pas l’« invention » de cette cause, il valorise certaines initiatives et essaie de favoriser la cohésion. En effet, pour élaborer la charte eco-sentiers, nous avons par exemple repris des éléments élaborés par l’association Mountain Riders, nous l’avons retravaillée, approfondie afin de préciser de nombreux points et d’y intégrer toutes les spécificités du VTT.

C’est un projet initié par des vététistes, et qui se veut suffisamment rassembleur pour aider, entre autres, à la diffusion de cette action.

Quelle est la position de eco-sentiers concernant les navettes de voitures ?

La sensibilité de deux des initiateurs est clairement « environnementaliste » (le mot « écologiste » est trop diversement interprété pour être facilement utilisé 😉 )

Néanmoins les premières confrontations de l’initiative à la réalité du terrain nous indiquent qu’un message trop orienté environnement ne passe pas toujours très bien, et surtout, brouille les buts essentiels de eco-sentiers :

  • fédérer les pratiquants et les clubs de VTT autour d’une charte commune, en concertation avec les organismes gestionnaires des sentiers,
  • favoriser l’intégration harmonieuse du vélo de montagne dans les espaces naturels et avec les autres usagers,
  • responsabiliser le vététiste dans l’utilisation des sentiers (respect, éducation, entretien).

Donc, pour répondre clairement à cette question : pas de position officielle. Chacun pratique selon sa conscience et sa sensibilité !