FreeRide Tour, une autre façon de tracer et baliser
Retour sur une épreuve qui se déroule tous les ans sur la station de Val d’Allos et où j’étais invité en tant que photographe. Le concept de cette course VTT est encore différent de ce que l’on connait sur nos enduros : départ en binôme, spéciales à profil très descendant, mais surtout, navigation à vue. C’est le Freeride Tour.
Chaque rider choisit sa trace en restant autour d’un chemin balisé. Concrètement, chacun peut suivre un sentier ou pas. Voilà un concept pas très « eco-sentiers » mais quitte à être sur place autant en profiter pour observer.
Un balisage innovant
On pourrait appeler ça un balisage « last minute« : les spéciales sont balisées juste avant le départ et à « l’indienne ».
Le balisage « last minute » empêche toute reconnaissance et même en étant un habitué de la station, difficile de deviner où mène le tracé.
Le coté indien est lui très intéressant, ce sont en fait des flèches avec un fanion fluo qui sont plantées dans le sol, à intervalle plus ou moins régulier selon le terrain. Le principe est extrêmement simple et pratique, rapide à mettre en place, et très visuel pour les coureurs. Le débalisage est fait immédiatement dès la fin de la spéciale. L’ensemble est évidemment réutilisable.
Inconvénients, ce type de balisage ne donne pas de direction mais propose une voie à suivre, et il n’y pas de traçabilité sur les fanions. C’est aussi un balisage qui ne peut s’appliquer que sur ce type d’épreuve (très descendante).
Et l’impact sur le terrain ?
C’est une épreuve sportive, les compétiteurs à la recherche trajectoires tendues et autres possibilités de coupes pour gagner quelques secondes sont la « bête noire » du terrain. Avec ce concept, c’est autorisé. Seuls certains points de coupes jugés trop importants sont sous surveillance de l’organisation et rubalisés. En cas de passage interdit, le rider doit s’arrêter et remonter à l’endroit de sa coupe sous peine de forte pénalité.
Reste que si la majorité des pilotes se cantonne aux sentiers existants, les plus téméraires tentent avec plus ou moins de succès des trajectoires alternatives. Finalement la navigation à vue sur terrain inconnu ne permet pas vraiment d’excès.
J’ai quand même pu constater visuellement ce que donnait le passage de 150 riders dans une zone vierge de sentiers. Une zone herbeuse avec un temps de pluie. A mon étonnement après le passage de la spéciale pas de sillons de terre, évidemment la flore présente est passée sous les crampons, mais rien qui laisse présumer d’une érosion future liée à ces passages. En fait, en zone vierge et à vue, rares sont ceux qui prennent exactement la même trace. Évidemment, cela aurait été sur une grosse descente avec un espace très réduit le résultat aurait été bien différent.
Que faut-il en retenir ?
Retenons les aspects positifs 😉 Le secret des parcours est la clé principale pour limiter l’impact du VTT sur le terrain. Le balisage à l’indienne est aussi un bon moyen de faire un tracé de dernière minute. Et pour peu que le traceur utilise un bon VTT électrique, il pourrait aussi très rapidement baliser avec du dénivelé positif 😉
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