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La première manifestation eco-sentiers était donc une rando dite « pédagogique » : une rando VTT presque comme une autre mais avec toujours à l’esprit le respect de la charte eco-sentiers, l’attention aux éventuels problèmes de balisage ou d’état du sentier… soit l’occasion d’allier l’utile à l’agréable.

Nous avions profité de la semaine du développement durable, initiative pilotée par le ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables (MEDAD) depuis novembre 2002, et qui a pour objectifs :

  • d’informer le grand public sur les composantes du développement durable (développement économique, protection environnementale, progrès social) et sur leur nécessaire complémentarité : il n’y peut y avoir de développement économique sans progrès social et protection environnementale.
  • de motiver et de soutenir des changements de comportements en expliquant les bonnes pratiques quotidiennes à adopter en faveur du développement durable.

Notre but était donc à la fois de tester une rando VTT « propre », sans utilisation de la voiture, et de changer notre regard sur les sentiers parcourus, en s’attardant sur leur entretien, leur érosion, le balisage et la collecte des déchets.

Cette première édition fut un succès à tous points de vue, malgré les défections de quelques bikers dans les jours qui précédaient. Il est vrai que prendre le (ou les) trains pour aller rouler n’est pas encore dans les habitudes, et les (petites) contraintes sont nombreuses : horaires, temps de parcours, partage des rames avec les autres usagers, regroupement, et un minimum d’organisation pour faire tourner le tout.

Nous étions donc 10 bikers ce samedi 5 avril, représentatnt le club de l’AS Cagnes VTT, le forum 1001 sentiers, et la communauté des Frappazur : David (reco Boichut), Pierre (Bourriquet), Laurent, Eric (le Neurone), Massimo (Max), Caroline (Caro), Christophe (Mr Groove), Olivier, Serge (Frappazur en chef), et Jean-Michel (Bragornot), à se regrouper à la gare de Nice sous un vrai soleil printanier.

Sophia Antipolis – Biot

Je retrouve Serge à l’heure dite, 7h35 pour un petit trajet descendant d’une bonne vingtaine de minutes vers la gare de Biot. Lui vient de Valbonne.

Puis aux abords de la gare, c’est Eric qui se présente… en voiture ! Sans doute inquiet par le timing, mais surtout par la remontée nécessaire en fin de journée pour gravir les 200 m positifs jusqu’à Sophia !

SNCF

Emprunter les Trains Express Régionaux, qui plus est avec un vélo, exige un minimum d’habitude et de réflexes : c’est déjà une aventure en soi 🙂 . C’est aussi pour cela que nous avions initié cette rando.

D’abord, il y la réservation éventuelle du billet. C’est le réflexe naturel du voyageur avisé qui aime bien prévoir, et avec Internet, quoi de plus facile !

Vraiment ? Sur le site des TER, vous avez accès à tous les horaires, mais point de résa ! Il faut donc retourner sur voyages-sncf.com pour pouvoir réserver votre billet. Selon les cas, la connection sera plus ou moins rapide, et le processus plus ou moins fastidieux, c’est plutôt aléatoire.

Une fois votre dossier bouclé et votre carte débitée, surprise ! Contrairement au TGV, il est impossible d’imprimer votre billet. Il faut donc impérativement le retirer dans une gare, mais pas n’importe laquelle ! Car si comme moi vous prenez votre train à Biot le matin à 8h09, le guichet n’est pas encore ouvert, et les « garettes » (petites gares) n’ont pas de bornes jaunes pour retirer un billet électronique. Bref, vous voila condamné à devoir passer dans une vraie gare comme celle d’Antibes pour enfin récupérer votre sésame… Pas très écolo cette opération !

D’autres comme Eric ont finalement opté pour l’achat du ticket sur borne automatique. Celles-là au moins, elles sont dans toutes les gares. Mais le risque est grand de se retrouver devant une machine en panne ou vandalisée (celle de Biot avait un écran taggé à coups de clé…). Et après deux essais infructueux, le troisième accepte enfin sa carte visa, tandis que le train entre en gare. Ouf !

Le samedi à cette heure avancée, on ne se bouscule pas dans les rames, et nous prenons nos aises avec 3 vélos, tout en regardant défiler la baie des anges derrières les vitres taggées par un artiste, qui ne s’ignore visiblement pas assez.

Gare de Nice. On retrouve le reste de la troupe. Certains déjà présents dans un autre wagon, le reste venu directement à vélo à la gare. Le groupe de 10 bikers fait sont effet dans la salle des pas perdus, lors du premier week-end de vacances scolaires, tandis que nous rejoignons tranquillement le quai du train des Merveilles, qui va à Cuneo – Italie en passant par Breil sur Roya et Tende.

Le Train des Merveilles

Bonne surprise, les rames de cet horaire sont entièrement neuves et luxueusement équipées pour les voyageurs comme pour les vélos. Un râtelier de six crochets parfaitement conçu permet d’accrocher autant de VTT sans gêner le passage. Pour les 4 vélos restants, c’est en appui sur la porte d’en face. Voyager ainsi dans le confort, sur une ligne hautement scénique et touristique est un vrai bonheur. Et lorsque le conducteur annonce Sospel à l’heure prévue, on regrette déjà que le temps soit passé si vite ! On reviendra, c’est sûr, que ce soit à Sospel, ou bien à Breil, ou encore à Tende, les possibilités de parcours sont vraiment très nombreuses à partir de cette ligne.

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10 réponses à : « Rando eco-sentiers : la première »

  1. Merci pour ce superbe compte rendu. Il rajoute encore à ma frustration de ne pas avoir pu vous accompagner pour raison professionnelle.
    J’ai pour l’occasion une petite question : Je ramasse également les détritus lorsque je sors seul en VTT (c’est à dire souvent), et je me retrouve rapidement obligé d’abandonner par manque de place dans mon sac dorsal. La technicité du VTT n’est pas vraiment compatible avec un gros volume/poids dans le dos. Comment vous êtes vous organisés pour la collecte ? Avez-vous brûlé des ordures en cours de balade ?

    A bientôt pour la prochaine rando « eco-sentiers » (si c’est un dimanche ; mon seul jour de repos !!!)

  2. Merci Beb’R ! Ta question reste un vrai souci, et même avec un sac supplémentaire pour chacun, cela n’y suffirait pas. Mais c’est quand même bien mieux que rien ! Et non, on a pas brûlé. Ca demande des conditions de sécurité difficiles à réunir et aussi du temps pour tout éteindre après…
    A l’image de Moutain Rider qui organise plusieurs fois dans l’année de grandes collectes de déchets autour des stations de montagne, c’est une chose que nous pourrions envisager. Mais on se concentre pour l’instant sur notre cible principale : l’entretien des sentiers et de l’image du VTT.

  3. Faudrait se faire des sacs/besaces, se fixant d’une manière efficace sur nos sac à dos, ou en ventral, offrant un grand volume, le tout à l’effigie de eco-sentiers (tout au moins l’URL).
    Je pensais aussi proposer aux bikers HP du midi de faire une sortie ramassage de détritus, par mois sur le site de Sophia.

  4. Welcome on board Didier ! 😉
    L’idée du sac eco-sentiers est à garder, dès que nous serons assez développés pour justifier des subventions en ce sens.
    Quant à l’autre idée, c’est la réflexion que je me fais quasiment à chaque sortie footing dans la Valmasque (on a plus le temps de voir les détritus 🙂 ). Par contre si on veut bien faire, et motiver du monde, et que ça serve vraiment à quelque chose, il faut nécessairement faire du bruit autour, le faire savoir avant, et après, afin que les gestionnaires (commune, CG06, & co.) participent aussi, d’une façon ou d’une autre (c’est quand même leur boulot à la base), et que les différents utilisateurs du parc en soient informés, et éduqués…

  5. Faire du bruit…faut voir. J’ai cru comprendre que le statut des bikers est plutôt mal en point ces jours ci (Valmasque, Brague, …) Instituons d’abord quelque chose de régulier et on pourra ensuite en faire de la pub (et justifier notre présence/utilité).

    Tu as des cibles précises pour une première sortie de ce type?

  6. Je t’avais pas dit merci et chapeau pour le CR !
    Et, comment on peut-te récupérer des photos de la journée ?

    @+

    N’oubliez pas de couper des branches mais pas les épingles !!!

  7. @Didier : Le « bruit » en question, c’est d’abord rameuter des bonnes volontés, car passer aux actes est bien souvent un pas difficile pour certains. Après, c’est effectivement informer les acteurs gestionnaires des lieux de notre implication réelle et utile, et de nos attentes (en retour).

    Les cibles ? Il y a l’épouvantable passage entre le pont de la Source et le parcours le long du golf de Mougins qui en serait déjà une grosse. Le souci c’est qu’il nous faudrait à disposition un container pour évacuer les roues, batteries, et autres déchets lourds de ce coin dépotoir…

  8. On pourrait demander a la mairie de Valbonne de stationner un container quelques temps sur le petit parking après le pont de la source sur la route du parc. Ils sont souvent comprehensifs. Je peux m’en charger si tu veux.

  9. patrick des montagnes27 avril 2008 à 19:35

    un petit lien qui devrait vous interesser …

    http://www.duralpes.com/change.....9approche/

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