IMBAShimanoLorsque la plus grande association de Mountain Bike Américaine (IMBA) s’associe avec le plus grand fabriquant d’accessoires de vélo (Shimano) pour pondre un rapport sur les bienfaits du VTT, ils ne font pas dans la demi-mesure !

Une des conclusions pour exemple : « Le vélo de montagne contribue annuellement pour 17 milliards d’euros à l’économie Américaine ».

Ou bien encore : « Nous souhaitons que le législateur, les gestionnaires et le public comprennent combien le VTT est important à la fois pour l’économie et pour le maintien en bonne santé de la population », dit Kozo Shimano, président de Shimano America et occupé à défendre les intérêts du vélo aux Etats-Unis.

Certes, le discours est assez biaisé et finalement très politique, mais puisqu’il s’adresse précisément aux politiques, cela parait finalement assez logique.

Les résultats de l’étude ont été publié dans un rapport présenté cette semaine par les deux parties à l’occasion du National Bike Summit in Washington D.C., une grand-messe dédiée au développement de la bicyclette aux Etats-Unis.

1 Américain sur 5 roule à VTT

Plus d’un Américain sur 5 âgé de plus de 16 ans roule à VTT. Une récente analyse économique a conclut que chaque dollars investi dans les aménagements pour le VTT ont généré presque 3 dollars de bénéfice médical direct. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande ainsi de rouler à vélo pour réduire les risques d’accident cardio vasculaire.

Les vététistes se sentent aussi naturellement impliqués pour investir leur temps, leur travail et leur argent pour protéger les ressources naturelles et culturelles qu’ils parcourent. Le directeur exécutif de l’IMBA, Mike Van Abel commente « Depuis le début, les membres de l’IMBA ont adopté une gestion éthique qui bénéficie à la conservation de nos espaces naturels. »

Des recherches scientifiques ont démontré que l’activité de vélo de montagne n’avait qu’un faible impact environnemental, pas plus important que la randonnée, et bien inférieur à la plupart des autres activités de nature. « Pour mettre la pratique en perspective, 50 millions d’Américains roulent à VTT. Plus de une fois et demi le nombre de pratiquants du golf », ajoutait Kozo Shimano.

Ce type de discours peut nous faire sourire ici, en France, notamment lorsque l’on connaît l’impact d’un rallye de 300 bikers 😕 . Mais quand bien même, il montre aussi comment il est possible, avec le concourt de personnalités influentes (économiquement et/ou politiquement parlant), de défendre et de promouvoir une pratique sportive nature, auprès des décideurs et gestionnaires, eux-même très influencés par des groupes et lobbies autrement plus forts et souvent moins respectueux de l’environnement…

Cliquez sur l’image pour télécharger la présentation pdf (2 Mo) :
Rapport IMBA - Shimano 2008

2 réponses à : « Rapport : les bénéfices économiques et sanitaires du VTT »

  1. Je te cite :

    Ce type de discours peut nous faire sourire ici, en France, notamment lorsque l’on connaît l’impact d’un rallye de 300 bikers

    Je n’en suis pas si sûr que toi.
    J’ai souvent l’impression que la pollution qu’on attribue au VTT sur les sentiers relève de plus en plus de la « pensée unique » – des choses qu’il ne faut jamais disputer publiquement sous peine de passer pour un hérétique.

    Admettons que je sois un hérétique.
    Je pourrais dire alors qu’à moins d’exagérer des dérapages dans une trace boueuse, ceux qui sont habitués à fréquenter les sentiers savent très bien que le passage de sangliers ou de fortes précipitations font bien plus que « laisser des traces » : ils font carrément des dégâts.
    Pourtant ils sont d’origine naturelle et ont probablement un rôle à jouer dans la nature.

    J’ai parfois l’impression que des gens qui se considèrent comme « la normalité » accusent les autres de maux imaginaires.
    On accuse une vache qui pète d’être responsable de la pollution, tout en se déplaçant quotidiennement en voiture, sans se poser de question.
    Pour beaucoup de gens, il est plus facile d’accuser les VTT, chevaux, et vaches de pollution – que de remettre en question leurs habitudes et leur confort, même si leur pollution est une évidence.

    Pour moi il est évident que le vététiste, c’est la « vache qui pète », ou le bouc-émissaire si vous préférez.

  2. Ta vision des choses ne me déplait pas Serge 😉 Et puis j’attends de voir la première amende de 110€ collée à un sanglier 🙂
    Mais dans la citation que tu as repris, je parle d’un rallye, et dans nos régions escarpées où le peu de terre qui reste ne tient pas beaucoup, on ne peut pas parler d’impact « mineur ». C’est tout. Mais tu as raison, on peut tout relativiser, et dans ce sens, les Japonais de Shimano ne font pas tant de désinformation que cela !

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